Un architecte d’Ottawa intronisé comme 77e président de l’Institut royal d’architecture du Canada | Institut royal d'architecture du Canada

Un architecte d’Ottawa intronisé comme 77e président de l’Institut royal d’architecture du Canada

Photos de la cérémonie d’investiture officielle du président de 2016

Ottawa, le 15 janvier 2016 — Allan Teramura, FRAIC, un architecte d’Ottawa qui plaide en faveur de communautés autochtones saines et durables, est devenu le 77e président de l’Institut royal d’architecture du Canada (IRAC) à l’issue d’une cérémonie officielle, le 15 janvier.  

Quelque 120 invités ont participé à la cérémonie d’investiture qui s’est tenue au Centre de santé autochtone Wabano à Ottawa. L’auteur canadien Joseph Boyden, maintes fois primé, a prononcé l’allocution principale

Parmi les invités figuraient les administrateurs et des membres de l’IRAC, des représentants de la Colline du Parlement, de ministères gouvernementaux et d’organisations des Premières Nations, ainsi que des membres de professions apparentées qui s’intéressent au cadre bâti.    « En tant qu’architectes, je crois que nous sommes tous d’accord pour affirmer que la perte du savoir-faire traditionnel en matière de construction et du bagage de connaissances sur la façon d’organiser un espace physique peut être aussi néfaste pour une société que la perte d’une langue orale », a déclaré M. Teramura dans son discours d’investiture.

« Lorsque l’on parle de l’environnement bâti dans les communautés autochtones, on a tendance à se limiter aux questions de logement, mais il faudrait aussi parler de l’absence d’identité culturelle qui est à mon avis un facteur aggravant », a-t-il ajouté.  

« Le discours sur la réconciliation prend aujourd’hui une importance grandissante et notre profession est en position favorable pour chercher à réparer des injustices, non pas en imposant ses idées, mais en écoutant et en renforçant les compétences professionnelles qui existent déjà dans les communautés autochtones. Plus encore, je dirais qu’elle en a même  l’obligation. »  

M. Teramura établit un parallèle entre les conditions de vie dans les réserves et celles des camps d’internement dans lesquels des Canadiens d’origine japonaise, y compris ses grandsparents et ses parents, ont été placés de force pendant la Deuxième Guerre mondiale.  

« On apporte une solution technologique au problème du logement, qui n’est pas censée être une solution permanente. Nous n’intervenons pas dans des communautés normales, mais plutôt dans des camps. Or, un camp, par définition, est une installation qui n’a pas de futur. »  

Le président de 2015, Samuel Oghale Oboh, FRAIC, d’Edmonton, a remis à Allan Teramura la médaille du président. Pendant son mandat, M. Oboh a joué un rôle déterminant dans la
signature d’ententes entre l’IRAC et plusieurs associations d’architectes internationales et plusieurs ordres d’architectes du Canada. Il a également représenté le Canada à la Conférence 21 COP à Paris où il a fait entendre le point de vue de l’IRAC à la discussion mondiale sur le changement climatique.  

« Les architectes sont bien placés pour aider le Canada à atteindre ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre », a souligné M. Teramura qui entend poursuivre dans la même veine que M. Oboh dans ce dossier. « Le secteur du bâtiment est prêt à faire sa part et il a la compétence pour le faire. »

 

Au sujet d’Allan Teramura

Allan Teramura est né et a grandi à Winnipeg et il se demande s’il a même déjà songé à exercer une autre profession que l’architecture. Son père travaillait dans la construction et son frère aîné est également architecte.   

Il a d’abord étudié à l’Université du Manitoba où il a obtenu un baccalauréat en études de l’environnement et s’est vu décerner la médaille d’or de l’institution. En 1990, il a obtenu un diplôme de l’École d’architecture de l’Université Carleton, avec grande distinction. Il a également remporté le Prix du projet final et a été récipiendaire de la médaille étudiante de l’IRAC pour l’excellence de ses résultats pendant toutes ses études universitaires.  

Allan Teramura a travaillé comme architecte stagiaire chez Patkau Architects et Henriquez Partners Architects and Planners, deux cabinets primés de Vancouver, et plus tard, chez Brisbin Brook Beynon Architects et GRC Architects, à Ottawa.  

En 2001, il s’est joint au cabinet Watson MacEwen Architects à titre de collaborateur. En 2009, il est devenu associé, ce qui a donné naissance au cabinet Watson MacEwen Teramura Architects.  

Récemment, il a été responsable de la restauration de la serre tropicale de la ferme expérimentale centrale à Ottawa; de la conservation du Manège militaire d’Halifax et de celui d’Amherst; et des travaux en cours à l’édifice du Centre sur la Colline du Parlement. Il a aussi été responsable de diverses études de planification stratégique pour la Cité parlementaire.  

De 2011 à 2015, il a été administrateur régional de l’IRAC pour l’est et le nord de l’Ontario et le Nunavut. Il s’est impliqué bénévolement à titre de membre du Comité consultatif sur la conservation de l’architecture locale d’Ottawa et il a été membre de l’exécutif du conseil d’administration de la section régionale d’Ottawa du Conseil du bâtiment durable du Canada.
 
Enfin, Allan Teramura est membre du Conseil international des monuments et des sites de l’UNESCO. En 2015, il a représenté l’IRAC dans une demande d’injonction visant à faire cesser la construction du Monument commémoratif aux victimes du communisme dans la cité judiciaire d’Ottawa.

 

Au sujet de l’IRAC

L’Institut royal d’architecture du Canada est le principal porte-parole de l’architecture au Canada et il représente quelque 5 000 membres. L’IRAC plaide en faveur de l’excellence dans le cadre bâti, œuvre à démontrer comment la conception améliore la qualité de vie, et promeut une architecture responsable qui tient compte d’importantes questions de société.